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CONCOURS OMS GENÈVE
OMS ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE Projet pour l’extension du siège de l’OMS à Genève. OMS / FIPOI Concours de projet en deux phases Avenue Appia 20 CH - 1202 Genève 2014 Le siège de l’OMS * Dans ce site stratégique largement arborisé, ponctué par des objets isolés qui caractérisent le visage de la Genève internationale, projeter l’extension du siège de l’OMS revient à réfléchir sur la présence de l’un des édifices les plus remarquables du secteur des organisations internationales genevoises. Tant au niveau technique que celui de son langage architectural, ce témoin majeur de l’architecture du XXe siècle marque son territoire de sa présence monumentale. Le siège de l’OMS se caractérise non seulement par ses équipements de pointe, véritable prouesse technique pour l’époque, mais aussi et surtout par sa structure ponctuelle spectaculaire, la transparence de son rez-de-chaussée ou le niveau de traitement élaboré de ses façades mur-rideau. Le choix d’un bâtiment linéaire s’impose dès la phase du concours à Jean Tschumi pour sa rationalité et sa fonctionnalité. Une barre de huit étages de bureaux est posée sur un vaste rez-de-chaussée de services situé sur la partie supérieure du terrain et relié à un bâtiment bas, la salle du Conseil. Étude de réaménagement stratégique du site de l’OMS La variante retenue par l’étude de faisabilité est un volume longitudinal implanté perpendiculairement et au sud-est du bâtiment principal, constitué de huit étages sur rez-de-chaussée et de cinq niveaux en sous-sol. Le choix de cette alternative présente certes l’avantage de ne pas altérer les éléments existants sur le site, tant construit que végétal, et respecte le panorama perceptible depuis le bâtiment principal, tout comme celui visible depuis l’avenue Appia. Sans se départir de l’importance qualitative de cette étude, ce parti pris d’implantation semble résulter de l’écartement d’autres variantes moins convaincantes pour le site, qu’une prise de décision en tant que telle. Le gabarit du nouvel édifice ainsi que sa proximité immédiate au bâtiment principal engendrent un vis-à-vis et une confrontation qui restent difficiles entre les deux volumes. Sa grande hauteur ne s’explique que par souci d’analogie et de conformité au bâtiment principal, mais ne génère pas une plus grande intégration. De plus, cette proposition procèderait plutôt de l’évitement : elle s’y installe de manière à ne pas troubler ce site majestueux mais n’amène pas une réelle plus-value malgré le rôle de second que doit jouer l’extension d’un bâtiment par rapport à ce qui le précède in situ. En conséquence, le présent projet étudiera la possibilité d’un emplacement alternatif respectant le cahier des charges ainsi que les conclusions de l’étude de faisabilité et offrira peut-être un nouveau panorama au site. Implantation du nouvel édifice Le projet du nouvel édifice (NE) s’implante parallèlement et longitudinalement au bâtiment principal (BP). Il délimite le site au sud et redéfinit l’équilibre des éléments existants : le BP et le NE sont dans un face-à-face et encadrent le site, renforcé par l’entrée principale de l’esplanade au nord et le parc arborisé au sud ; une nouvelle centralité apparaît alors dans ce site, où la salle du Conseil, son bassin, les jardins et arbres commémoratifs se placent en son milieu. Le projet relie la partie supérieure du terrain avec sa partie basse par la division en deux parties distinctes de son programme - bureaux, administration / espaces d’accueil - et aussi par le rapport qu’il entretient avec le bâtiment principal - des liaisons possibles à tous les niveaux du nouvel édifice. La spirale de circulation existante qui dessert le BP et la salle du Conseil permet d’accéder au nouvel édifice. De même, une liaison par étage est prévue à l’est des deux bâtiments. Il se crée ainsi une circulation possible en boucle ou l’accessibilité d’un bâtiment par l’autre en est facilitée. La volumétrie du nouvel édifice préserve et respecte par son bas gabarit le point de vue depuis le bâtiment principal sur le paysage lémanique, comme la composition architecturale depuis l’avenue Appia. La présence de sa toiture, mise en évidence par la grande transparence et perméabilité du rez, s’intègre dans le panorama et suggère un nouvel élément paysager face au bâtiment principal. Programme Le programme se divise donc en deux parts clairement identifiables : l’administration, les bureaux, les archives d’un coté et les espaces d’accueil - polyvalent, d’exposition, de réception, de conférences, restaurant et cafétéria - de l’autre. Le premier est la base de l’édifice, ses fondations, au sens propre comme au sens figuré. Il constitue le socle du second : il porte et met en valeur les espaces ‘publics’ tels une vaste plateforme d’accueil. Cette plateforme devient un niveau de référence dans ce territoire en continuité du spacieux rez-de-chaussée du BP. A proximité immédiate des parcs et jardins, les bureaux et locaux de l’administration côtoient le site de manière privilégiée, directe ; l’espace d’accueil sur la plateforme quant à elle joue sur la transparence du rez-de-chaussée et renforce son lien avec le paysage environnant, en dialogue avec le bâtiment principal. Au sous-sol, deux niveaux de parking reprennent les charges dans la partie longitudinale et au sud du bâtiment. Dans sa partie à l’est, l’édifice ne comporte qu’un seul étage de sous-sol pour contenir les archives et la plupart des locaux techniques. Des liaisons piétonnes se font également à ce niveau entre BP et NE. Les deux entrées/sorties du parking souterrain soulagent les accessibilités et le trafic routier selon l’analyse de l’étude stratégique et les besoins du site. * passages de ce paragraphe sont tirés de Le siège de l’Organisation mondiale de la Santé à Genève - étude patrimoniale EPFL-ENAC-IA-TSAM - F. Graf directeur - G. Marino collaboratrice et Faces, n°39, 1996

réalisation du site: Jessica Chablais